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MOZART / SCHUBERT (2019)

DIAPASON
pATRICK sZERSNOVICZ

mARS 2023
 

 

DIAPASON - 5 DIAPASONS
Jean-michel molkhou

OCTOBRE 2019
 

C’est la richesse d’arrière-plan qui frappe sous les archets des Voce, dont la lecture pleine de souffle, d’exigence spirituelle et de sens du mystère va droit au coeur de l’œuvre.

S’imposent en priorité (...) l’éloquence, le lyrisme sensuel et mystérieux du Quatuor Voce.

 

C’est avec Schubert que les Voce avaient entamé leur carrière discographie il y a déjà dix ans, en choisissant le plus célèbre de ses quatuors, « La Jeune Fille et la Mort » (cf. n° 572). Les voici aujourd’hui aux prises avec l’immense et ultime D 887, autre chef-d’oeuvre absolu. En quelques instants, on mesure le chemin parcouru par l’ensemble français dans l’autorité du ton et du souffle, dans la maîtrise des contrastes, et plus encore dans la profondeur de la vision. Leur sonorité est splendide, les attaques s’avèrent franches. Chaque mouvement livre pleinement la complexité de ses humeurs - énergie, passion, angoisse… 

Cette interprétation captée (principalement) en concert bénéficie d’un dialogue subtil et complice. On a beau chérir comme moi les (légendaires) versions des Busch, Amadeus ou autres Alban Berg, celle des Voce touche profondément par sa personnalité et par la justesse de son goût, qui évite tout débordement expressif inutile, même dans les accès de tourment (Andante). Elle séduit aussi par sa prise de risque (Scherzo) et par la manière dont les quatre musiciens semblent jouer leur destin à chaque mesure. Voilà qui témoigne d’une conception réfléchie, mûrie, cent fois remise sur le métier jusqu’au « moment unique de création, le concert, où on lâche prise et où les oeuvres jaillissent », écrivent-ils en préambule, soucieux de préserver leur spontanéité.

Cet engagement spirituel profite également au Quatuor n° 15 en ré mineur de Mozart, écrit quarante ans plus tôt. Le propos est intense, bien qu’un rien surexposé dans l’Allegro initial. En dehors des moments clairement opératiques - ici superbement défendus avec une éloquence charnelle, profonde et vivante - un ton un peu dépouillé (Andante) et un soupçon de fragilité nous auraient comblés. Après un gracieux Menuetto, le finale et ses miraculeuses variations trouvent ici un climat de conversation des plus raffinés. Un très beau disque, signature d’un quatuor très épanoui. 

 

The Strad Magazine - “The Strad Recommends”
Julian Haylock

Décembre 2019

Remarkably, both Mozart and Schubert were only 27 years old when writing their respective 15th quartets, yet had by then achieved creative maturity, comfortably surpassing any of their contemporaries – save for Haydn and Beethoven. Both were masters of their craft, adapting established techniques and formal procedures with a visionary intensity which (especially considering their historical context) still has the power to shock. This could well act as a musical metaphor for the Quatuor Voce, whose cantabile eloquence and tantalising espressivo restraint can be traced back at least as far as the classic Italian Quartet of the 1960s. Yet underlying the beguiling naturalness of their phrasing, and without resorting to HIP (historically informed practice) shock tactics, microcosmic inflections of internal balancing, articulation, dynamic and tonal colour combine to create a deeply compelling sense of emotional narrative.

Given its interpretative trajectory, the Quatuor Voce’s exquisitely deft handling of Mozart’s minor-key cries de coeur, which semantically reverse established procedures by having the major mode cloud the music’s emotional essence, comes as no surprise. However, the Quartet really comes into its own in the Schubert, in which the distinction between major and minor becomes so elusively obfuscated that at times it is hard to keep pace with the composer’s sleight-of-hand transitioning. To hear the Voce players tracing the music’s high-speed expressive interchanges with such acute sensitivity, captured in thrillingly tactile, lifelike sound, has been one of the highlights of my listening year.

 

Lettres intimes (2017)

"Le Quatuor Voce, qui vient de fêter son dixième anniversaire, lance une réelle invitation à un voyage en Europe centrale avec ce nouvel album. Les trois œuvres enregistrées ici s’échelonnent sur une période de vingt ans. Deux d’entre elles se réfèrent à un épisode amoureux de la vie de leur auteur. Le 1er Quatuor de Bartok peut faire figure de 17e Quatuor de Beethoven. L’intense Lento initial est une page lyrico- dramatique qui traduit une expérience amoureuse douloureuse. Jusqu’alors aucun quatuor ne s’était autant approché de l’idéal beethovénien. Reflet de son amour pour Kamila Stösslova, le 2e Quatuor de Janacek est un miroir des sentiments dans leur vérité instantanée et mouvante. Schulhoff fut un des premiers compositeurs juifs tchèques victime de la barbarie nazie. Inventif, curieux de tout, pianiste virtuose, il jouait aussi bien du jazz que des partitions sérielles. Ses Cinq Pièces sont une suite de danses de styles divers, Alla Valse viennese, Alla Serenata, Alla Czeca, Alla Tango milonga et Alla Tarantella."

France Musique
« Le Choix de France Musique »
La Rédaction

Février 2017

 

"Un disque où la cohésion et la beauté du son de la formation française éclatent au grand jour, et où, même dans les passages les plus âpres, la sonorité reste résolument belle et chaleureuse. Une production dans laquelle les phrases s'enfilent comme une grande et belle conversation, fut-elle parfois très animée!"

RTBF
Laurent Graulus

Fevrier 2017

 

"Le Quatuor Voce plonge dans les états émotionnels de l'excitation, mais divise judicieusement les forces. La perte de contrôle reste calculée, la sauvagerie et la beauté gardent les balances équilibrées."

br klassik
Bernhard Neuhoff

avril 2017

 

Mozart / Brahms Quintettes avec Lise Berthaud (2015)

DIAPASON - 5 DIAPASONS
Martine D. Mergeay
 

OCTOBRE 2015

 "A peine l’intégrale des quatuors avec flûte de Mozart (avec Juliette Hurel) est-elle sortie que le Quatuor Voce (fondé en 2003) remet le couvert avec deux oeuvres d’envergure, faisant appel, une fois encore, à un artiste invité - ici l’altiste Lise Berthaud. "La formation en quintette à cordes nous semble la plus naturelle et la plus intime des collaborations (...) parce qu’elle rebat les cartes de la conversation à quatre sans en changer beaucoup le cadre", écrivent les Voce. Le nouvel album témoigne en effet d’une belle organicité, à travers deux quintettes contrastés mais tous deux en tonalité majeure, le premier violon étant confié à Cécile Roubin pour Mozart et à Sarah Dayan pour Brahms. (...) Composé en avril 1787, le Quintette en ut majeur de Mozart est une oeuvre particu- lièrement dense, pourvue d’amples développements, mêlant la gravité à la joie : autant dire un monument, que les Voce abordent avec un naturel désarmant. Le ton est donné dès le début de l’Allegro, ponctué par la montée impérieuse du violoncelle - sans rien de trop - auquel répond un premier violon charmeur, avant que tous les instruments se présentent et entrent en conversa- tion... Menuet varié à souhait dans ses méandres mélancoliques, Andante subtilement balancé (...) et Finale paisiblement jubilatoire. L’Opus 111 de Brahms sera encore mieux servi, traversé par un souffle épique et tissé de sonori- tés plus chaudes et plus riches que dans Mozart. (...) Au centre du discours, la beauté des voix graves, celle du violoncelle, souvent moteur, et celle, si humaine, du premier alto. Le solos sont magnifiques, déployés dans une même inspiration, ce qui fait de l’enchevêtrement mélodique de l’Adagio un sommet de cette émotion typiquement brahmsienne où la nostalgie et l’euphorie ne font qu’un ; et le sens de la danse est partout, culminant dans un finale habité par le même délec- table paradoxe que l’Adagio, cette fois sur le mode trépignant, et conclu par une czardas endiablée."

 

QOBUZ

OCTOBRE 2015

"L’altiste Lise Berthaud se joint ici au Quatuor Voce, un brillant ensemble fondé voici une dizaine d’années et qui s’est depuis hissé aux plus hauts sommets internationaux, pour deux des plus considérables Quintettes à cordes du répertoire : le K. 515 de Mozart, écrit en 1787 – un véritable monument aux dimensions symphoniques – et le très tardif Op. 111 de Brahms, composé un siècle plus tard, en 1890. Curieusement, les dimensions du Quintette de Brahms semblent plus concises, surtout pour le Brahms de l’ultime maturité ; le compositeur distille ici la quintessence de son écri- ture, sans le moindre superflu, tandis qu’il évolue dans un monde qui semble encore assez insou- ciant, ou du moins raisonnablement optimiste. Même l’élégiaque deuxième mouvement résiste à la morosité ! Lise Berthaud et les Voce, en parfaite symbiose, nous offrent une lecture d’une intense profondeur."


Mozart Quatuors avec flute avec juliette hurel (2015)

DIAPASON : 5 DIAPASONS
Jean-Luc Macia

JUILLET 2015

CD Mozart Quatuors avec flûte, avec Juliette Hurel "La flûtiste nous donne le sentiment d'écouter là un vrai chef-d'œuvre. Il faut dire que le Quatuor Voce la soutient avec brio, équilibrant par la densité du jeu (superbe violoncelle) le caractère pri- mesautier de quelques mouvements qui prennent ici une dimension plus touchante. Ce disque lumineux peut s'écouter sans crainte après Barthold Kuijken (Accent) et Emmanuel Pa- hud (Emi), qui figurent entre autres parmi nos interprètes favoris de ces œuvres."

 

FNAC

AOÛT 2015

CD Mozart Quatuors avec flûte, avec Juliette Hurel "On a dit que Mozart détestait la flûte, et c’est vrai qu’il l’écrit lui-même dans une lettre à son père. Mais quand on écoute les quatuors avec flûte, on relativise. Ces pages au charme fou viennent justement d'être enregistrées par Juliette Hurel, flûte solo de l’orchestre philharmonique de Rotter- dam et trois membres du Quatuor Voce. Une nouvelle version à découvrir absolument !... Entendre Juliette Hurel jouer Mozart n’est qu'une demi-surprise. Certes, on associe souvent la musicienne aux répertoires du 20e et du 21e siècle. Mais son talent s'étend à bien au-delà et on se souvient des très belles sonates pour flûte et piano de Haydn enregistrées avec sa complice Hélène Couvert. Comme pour Haydn, Juliette Hurel a sélectionné son instrument, compromis entre la flûte baroque et la flûte contemporaine, alliant le côté chaleureux du bois à la pureté et l'agilité du système moderne, des qualités qui conviennent parfaitement à ces quatuors.

Les musiciens du Quatuor Voce ont eux aussi un large répertoire allant de la période classique au contemporain. Se ménageant comme la Juliette Hurel des petits détours par la musique roman- tique. Voilà un bon terrain d'entente pour donner vie à un projet commun. Juliette Hurel qui souhai- tait enregistrer ces œuvres avec un ensemble constitué et non avec des solistes a trouvé le parte- naire idéal avec le Quatuor Voce qui vient de fêter ses 10 ans d'existence.

Quatuor Voce Les quatre musiciens (flûte, violon, alto et violoncelle) offrent une interprétation tout en finesse, légèreté et élégance. La cohésion entre eux est parfaite, la sonorité de la flûte en bois au son légè- rement velouté se fondant très bien avec celle des cordes dans une couleur alliant douceur et cha- leur, il se dégage ainsi de l’ensemble une grande harmonie. Cet équilibre n'engendre jamais la monotonie, car les interprètes ponctuent leur discours très fluide de subtiles ruptures et soubre- sauts. L'esprit est léger même si la gravité affleure dans certains mouvements dans ce mélange de frivolité et de profondeur si propre à la musique de Mozart. Si vous me demandez quelle image me vient à l'esprit, sans hésiter je dirais bucolique comme une prairie en fleurs, ou une clairière om- bragée. Un peu mièvre ? Plutôt rafraîchissant et revigorant à la fois. Une musique qui fait vraiment du bien !"

 

TELERAMA : FFFF
Sophie Bourdais

JUILLET 2015

 

CD Mozart Quatuors avec flûte, avec Juliette Hurel "«Je répugne à écrire pour un instrument que je ne puis souffrir», écrit Mozart à son père en 1778,

alors qu’il travaille aux trois quatuors (et deux concerti) commandés par un flûtiste amateur néer- landais. A entendre ces pièces gracieuses et animées, où la flûte remplace le premier violon, on a peine à prendre Wolfgang au sérieux. Ou alors, il faut saluer son fair-play, car rien, à l’écoute, ne permet de deviner cette aversion. Prenez l’adagio du Quatuor en ré majeur : en majesté, la flûte y déroule un admirable ruban mélodique sur fond de cordes en pizzi- cati, avant de s’interrompre sur un point d’interrogation, et de rebondir sur un rondo d’une paisible allégresse. Juliette Hurel est flûte solo à l’Orchestre philharmonique de Rotterdam depuis 1998, et le Quatuor Voce construit un joli parcours depuis plus de dix ans. Jusqu’au dernier quatuor, plaisanterie érudite pour amis mé- lomanes, la douceur soyeuse de la flûte en bois s’accorde à merveille au bel éventail de couleurs offert par les cordes."


Beethoven (2013)

NEUE ZÜRCHER ZEITUNG
T. Gerlich

MAI 2014

"Quiconque a l’objectif de faire découvrir aujourd’hui à quelqu’un l’univers des quatuors de Beethoven, peut essayer sans hésitation avec cet enregistrement (...) Dès le premier mouvement du « Quartett serioso » op. 95, le Quatuor Voce démontre l’ensemble de ses atouts : une interprétation vive, toujours en alerte, aux couleurs extrêmement contrastées et dynamiques, restant cependant toujours fidèle à la brusquerie et à la nervosité de la partition. Mais les quatre jeunes français savent aussi jouer le « con molto di sentimento », sans en laisser paraître le moins du monde la difficulté. L’Adagio, si écrit, du quatuor opus 59.2, un défi pour toute formation, est devenu un véritable joyau du CD. Proposant une vision d’ensemble d’une grande cohérence formelle, et une palette de couleurs sophistiquée et sans inhibitions, bénéficiant de l’expérience de la musique contemporaine, le Quatuor Voce réussit une interprétation émouvante de ce monde sonore à la fois extrêmement large et très intime (...) Quiconque a entendu cela, voudra entendre davantage de Beethoven, et volontiers par le Quatuor Voce."

 

TELERAMA
Gilles Macassar

novembre 2013

"Ce qui rend la musique de Beethoven si irrésistible, c'est l'emprise de ses rythmes, et sa dépense d'énergie, sans compter. L'autorité et la générosité. Deux qualités qui distinguent les membres du jeune Quatuor Voce, depuis leurs débuts discographiques (dans Schubert), et les prédisposent à ne pas se laisser intimider par le répertoire beethovénien."

 

DIAPASON : 4 diapasons
Patrick Szersnovicz

NOVEMBRE 2013

 "Le Quatuor Voce a acquis la maturité tout en préservant l'enthousiasme, le raffinement de ses débuts. [...] Ici tout respire l'équilibre et crée une impression de détente. Les Voce soulignent avec fraîcheur (Adagio affetuoso ed appassionato) des plongées intimes auxquelles Beethoven ne se risquera longtemps que dans ses sonates pour piano. Cette vision d'ensemble élancée, sensuelle et d'une certaine verdeur renouvelle l'approche de ce « premier » quatuor."

 

QOBUZ

NOVEMBRE 2013

"Voilà un ensemble tout en muscles et en finesse au service de trois Quatuors de Beethoven qui apportent, chacun à sa manière, des problèmes de composition chaque fois nouveaux et essentiels (Bernard Fournier). Le Quatuor Voce a résolu le problème de la légendaire (mais souvent bien réelle) rivalité entre premier et second violon en les faisant jouer alternativement dans un des rôles. La cohérence reste la même, car ces jeunes musiciens sont rompus à la rude discipline du quatuor et sont également ouverts à toutes sortes d'expériences musicales qui viennent enrichirent leur parcours. Leur conception de Beethoven est puissante et ne cherche pas d'abord le beau son. C'est une musique souvent âpre, dramatique, sans concession où la mauvaise humeur côtoie des moments d'infinie tendresse. Le caractère de l'illustre compositeur est là tout entier dans ce mélange de rudesse et de fraternité."


Schubert (2009)

DIAPASON
Jean-Michel Molkhou

SEPTEMBRE 2009

 "Sans mièvrerie ni violence déplacée, ils offrent une saine vision d’ensemble de cette oeuvre immense."

 

THE STRAD
Janet Banks

SEPTEMBRE 2009

“Death and Maiden, an obvious choice for a quartet with such a feeling for Schubertian drama does not disappoint. The first movement’s opening statement rings out, with the answering query as tense as I’ve heard it. There is a sense of spaciousness, but at same time attention to every nuance of detail. [... ] Definitely a quartet to watch.”